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Du retard à l'allumage à prévoir pour la 5G en France

Déjà à la traîne sur la plupart de ses voisins européens, la 5G en France va encore prendre du retard. Alors qu'elles étaient attendues cet automne, les enchères pour l'attribution des fréquences 5G vont probablement être repoussées à mars 2020.

Du retard à l'allumage à prévoir pour la 5G en France
Maxime Blondet - publié le 19/11/2019 à 17h37

Il ne faudrait pas que la 5G en France tourne au fiasco. Si on n'en est pas encore là, on s'en rapproche. En effet, l'Arcep et le gouvernement, en négociation depuis des mois sur les modalités d'attribution des fréquences de la 5G, devaient rendre leurs conclusions dans les jours à venir et les enchères devaient démarrer dans la foulée pour s'achever à la fin de l'année. La commercialisation de la 5G par les opérateurs était, elle, attendue au printemps 2020. C'est le calendrier qui semblait avoir été fixé. Il n'en sera rien.

En effet, les enchères pour l'attribution des fréquences 5G se font attendre, à défaut d'un accord entre l'Arcep, le régulateur des télécoms, et le Ministère des Finances. Résultat : elles pourraient être repoussées à mars 2020. Autant dire que le calendrier ne sera pas respecté et personne ne sait quand le futur réseau mobile 5G sera réellement lancé en France.

Il semblerait qu'il y a de la friture sur la ligne entre les deux protagonistes principaux de cette affaire qui ne parviennent pas à se mettre d'accord sur plusieurs points. "C'est quand on entre dans les détails de fin de procédure que des difficultés apparaissent", assurent deux sources proches du dossier, citées par Reuters, qui a révélé l'information.

L'Arcep et le gouvernement n'arrive pas à se mettre d'accord sur l'attribution des fréquences 5G.

Il y aurait deux points essentiels à l'origine du désaccord. Tout d'abord, la taille du spectre de fréquences mis en vente. Au total, 310 MHz de spectre seront cédés aux quatre opérateurs : Bouygues Telecom, Free, Orange et SFR. Avec une partie fixe, attribuée à chacun, et une partie variable, vendue aux enchères au plus offrant. Il semblerait que ce soit la largeur du spectre de la partie fixe attribuée à chaque opérateur qui pose problème. Il se murmurait qu'elle devait être de 40 MHz. Mais, craignant une 5G à deux vitesses, Bouygues Telecom et Free, les deux opérateurs les moins riches, ont crié au scandale. On a alors évoqué une partie fixe de 50 MHz ou 60 MHz,censée être plus équitable. L'affaire semblait entendue. Au final, ce n'est pas le cas et la question reste toujours en suspens.

Autre point d'achoppement, qui découle forcément du premier : le prix de réserve de la partie fixe attribuée à chaque opérateur. Aucun chiffre n'a fuité. On sait seulement que le gouvernement a dit vouloir ne pas se montrer trop gourmand. Selon un chiffre donné par Reuters, il attendrait 1,5 milliards d'euros de recettes de la part des opérateurs en échange de l'attribution des fréquences de la 5G.

Les opérateurs, eux, restent suspendus à l'accord qui sera trouvé entre l'Arcep et le gouvernement. Selon une source de Bercy, citée par le journal Le Monde, il devrait intervenir "ces prochains jours, d'ici fin novembre à début décembre". On attend de voir.

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