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5G : enchères en septembre et commercialisation en décembre

Secrétaire d'État auprès du ministre de l'Industrie, Agnès Pannier-Runacher veut accélérer le calendrier de la 5G. Elle fait du nouveau réseau mobile un enjeu pour la relance du pays embourbé dans la crise à la suite du COVID-19.

Maxime Blondet - publié le 08/06/2020 à 15h56

La 5G en cadeau sous la sapin de Noël

Pour les fêtes de Noël, les Français vont pouvoir offrir en cadeau les premiers forfaits 5G. C'est en tout cas la volonté du gouvernement. Dans une interview au Figaro, Agnès Pannier-Runacher, secrétaire d'État auprès du ministre de l'Industrie a précisé le calendrier de la 5G : "Notre objectif est que les enchères soient lancées rapidement. Septembre est un objectif raisonnable, compte tenu des contraintes, pour un lancement de la 5G avant la fin de l'année". Avec des enchères en septembre, les fréquences de la 5G pourraient être attribuées en octobre. Dès lors, plus rien ne s'opposerait au lancement du nouveau réseau mobile 5G en France.

Par ces déclarations, Agnès Pannier Runacher siffle la fin de la récré, espérant mettre fin à la cacophonie chez les opérateurs télécoms, entre Free qui cherche à aller le plus vite possible, Orange qui cale son rythme sur celui du gouvernement et Bouygues Telecom et SFR qui sont sortis du bois ces derniers jours pour demander un report des enchères de la 5G.

Fin mai, en effet, Martin Bouygues estimait que "la situation du pays, qui se relève avec difficulté d'un terrible cauchemar sanitaire, humain et économique, commande de repousser de quelques mois supplémentaires l'attribution des fréquences 5G". Quelques jours plus tard, il était rejoint par Grégory Rabuel, directeur général de SFR qui s'interrogeait : "Avons-nous besoin de la 5G à court terme ? Ce n'est pas sûr".

La 5G pour sortir de la crise

Si Agnès Pannier-Runacher ne souhaite repousser les enchères pour l'attribution des fréquences 5G, c'est parce qu'elle ne veut pas que la France accumule plus de retard qu'elle n'en a déjà dans la course à la 5G. Certains pays, assure-t-elle, à l'instar des États-Unis, de la Chine et de la Nouvelle-Zélande, "font de la 5G un des éléments de leur relance". "Quand ils appuient sur l'accélérateur, nous devons éviter d'appuyer sur le frein", argumente la secrétaire d'État. Selon elle, "pour relocaliser et remuscler notre économie, un des leviers sera de ne pas prendre de retard sur la 5G". "Je rejoins Ursula von der Leyen, la présidente de l'Union Européenne qui place la 5G sur le même plan que l'intelligence artificielle pour réussir à transformer l'Europe", précise Agnès Pannier-Runacher. 

Pour la secrétaire d'État, la 5G doit servir de catalyseur économique pour sortir de la crise engendrée par le COVID-19. Selon elle, le salut de la France doit passer par le numérique, avec le lancement de la 5G, mais aussi avec le déploiement de la 4G et de la fibre qui restent "une priorité du gouvernement".

5G : de la pédagogie pour dissiper les craintes

Désireuse de voir la France compétitive dans la course à la 5G, Agnès Pannier Runacher n'en reste pas moins attentive aux nombreuses craintes que soulèvent la 5G. Elle condamne les destructions d'antennes mobiles en protestation contre la 5G : "brûler une antenne, c'est brûler un bien commun. À ce titre, c'est inacceptable", condamne-t-elle.

Néanmoins, "il ne faut pas ignorer ces craintes et débattre sur ces sujets", dit-elle, alors que de plus en plus de voix s'élèvent dans le pays pour ouvrir un débat public sur la 5G. "Nous partageons avec l'Arcep ( le régulateur de télécoms, NDR) le souci de pédagogie pour y répondre", assure-t-elle. Reste à savoir comment le gouvernement compte faire de la pédagogie sur un sujet devenu brûlant et qui cristallise les peurs.

En attendant, elle tente de se montrer rassurante. "La 5G est plus sobre énergétiquement, elle émet en fonctions des besoins et des utilisateurs", promet Agnès Pannier-Runacher. Concernant les effets de la 5G sur la santé, elle assure que l'ICNIRP (Commission internationale pour la protection contre les rayonnements non ionisants), sous l'égide de l'OMS, "confirme que les norme sen vigueur pour la 4G sont adaptées à la 5G". "Nous veillons avec l'ANFR (Agence nationale des fréquences) à ce que les protocoles de mesures de la 5G soient les bons, pour éviter les risques de sous-évaluation liés aux évolutions technologiques propres à la 5G. L’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire) doit rendre sa prochaine étude en 2021".

Pas sûr que cela suffise à dissiper les craintes des anti-5G qui demandent un moratoire et l'application du principe de précaution.

 

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