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Altice et SFR s'offrent de nouvelles chaînes pour concurrencer Canal

Le groupe de Patrick Drahi poursuit sa conquête audiovisuelle en signant deux accords exclusifs avec Discovery et NBCUniversal. Une offre satellite est annoncée pour 2017.

Altice et SFR s'offrent de nouvelles chaînes pour concurrencer Canal
Yann Daoulas - modifié le 05/09/2019 à 17h10

Habitué des documentaires de Discovery Channel ou des séries de Syfy ? Il vous faudra bientôt obligatoirement un abonnement Internet SFR pour en profiter : elles font en effet parties des chaînes dont SFR et sa maison-mère Altice viennent de s’offrir la diffusion exclusive en France dès 2017. Le groupe de télécommunications reste fidèle à sa stratégie de convergence consistant à détenir à la fois les tuyaux et le contenu. Tout en attaquant frontalement les autres fournisseurs d’accès et distributeurs.

Main basse sur Discovery

Premier trophée brandi aujourd’hui par Altice/SFR : l’exclusivité de la diffusion des 4 chaînes de la galaxie Discovery : Discovery Channel, Discovery Investigation (lancement exclusif chez SFR le 15 décembre), Discovery Science et Discovery Family. Soit 4 chaînes jusqu’ici disponibles uniquement en bouquets payants, en particulier dans les offres Canal, qui ne pourra plus les diffuser à compter du 17 janvier 2017.

Offensive sur le divertissement

SFR obtient l'exclu sur Discovery

Des chaînes qui figuraient également dans les bouquets « Famille by Canal » et « TV by Canal » apparus cet automne respectivement chez Orange et Free. Les deux opérateurs se voient donc dépouillés d’une bonne partie de leur nouveau produit d’appel, puisqu’un deuxième accord, cette fois-ci avec NBCUniversal International, permet à SFR de devenir distributeur exclusif de trois de ses chaînes : Syfy, 13e Rue et E ! Entertainment. Une disparition des offres « by Canal » qui ferait mauvais genre, mais paraît presque anecdotique au regard du nouveau défi qui attend Canal.

Une offre satellite pour concurrencer Canal

SFR semble en effet bien décidé à remettre en cause le quasi monopole de la filiale de Vivendi sur les contenus TV premium. Une stratégie déjà amorcée l’an dernier avec l’acquisition de l’exclusivité de la Premier League pour SFR Sport. Tailler des croupières à l'offre média de Vincent Bolloré pour mieux s’installer comme concurrent direct : telle semble être la stratégie d’Altice, qui vient d’annoncer l’arrivée d’une offre satellite courant 2017. Une ambition esquissée hier auprès de l’AFP par Michel Combes, PDG de la marque au carré rouge, dont l’équipe vient de s’enrichir, c’est sans doute un hasard, de Bertrand Méheut, ex-n°1 de... Canal+.

Le projet s’appuierait une vingtaine de chaînes articulées autour de quatre axes, dont SFR News, avec les différentes enseignes de NextRadioTV (BFM, RMC), et SFR Sport et ses 5 chaînes, un pôle très offensif sur les contrats de diffusion exclusifs. Avec l’opération Discovery se dessine donc un troisième axe documentaires et découverte.

Enfin, un pôle cinéma et séries accueillerait, en plus des chaînes citées plus haut, une nouvelle chaîne dédiée, déjà forte des contenus NBCUniversal (Jason Bourne, Moi, Moche et Méchant, Fast & Furious). Et que le groupe, dans la perspective de son lancement à la mi-2017, travaille actuellement à enrichir à coups de créations originales et d’acquisitions de droits de films et séries français et européens.

SFR et le rêve américain

SFR annonce une offre satellite

Des contenus qui ont « vocation à être distribués plus largement, hors clients actuels de SFR », a précisé M. Combes. Soit en OTT, c’est à dire directement sur Internet, comme c’est déjà le cas pour SFR Sport. Soit par offre satellitaire, et Canal verrait ainsi arriver son premier concurrent direct depuis TPS.

Un pari osé pour SFR, mais qui lui permettrait de mettre le pied dans la porte de nombreux foyers dépourvus de box TV ou ne disposant pas d'une connexion suffisante pour prétendre au triple play. Ceux-là pourraient alors accéder à une offre inédite, et bénéficier par satellite de contenus HD voire UHD que le réseau cuivré ne savait leur apporter. Reste à connaître le prix de cette offre : Michel Combes confiait il y a quelques semaines qu'il regardait « avec intérêt » le marché américain et ses abonnements Internet tout compris à 150 dollars. Un tarif élevé qui ferait bondir tout Français mais se justifie, selon le dirigeant, par la nécessité de payer les services « à leur juste valeur» et de rémunérer la création.

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