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Le WiMax fait de la résistance (acte 2)

Le WiMax fait de la résistance, certes. Mais pas toujours dans le sens qu'il faudrait. De manière générale, le haut débit hertzien peine à décoller.Après notre premier article intitulé "Le WiMax fait de la résistance", regardons de plus près le rapport du Gendarme des Télécoms (ARCEP) sur le déploiement effectif des stations WiMax en France.

François Le Gall - modifié le 23/01/2020 à 12h10

Malgré les réseaux déja actifs (Loiret), et les projets de plusieurs collectivités locales (Bourgogne, Pyrénnées Atlantiques...), le constat est sans appel. Pour les plus optimistes, le WiMax peine à décoller. Pour les plus pessimistes, la norme 802.16e est morte et enterrée.

Six mois après la mise sous surveillance décidée en septembre 2008, le déploiement des opérateurs Wimax 3,5 GHz (boucle locale radio) est toujours très en retrait par rapport aux engagements prévus fin juin 2008. Sur les 3562 stations WiMax prévues toutes régions confondues, l'ARCEP dénombre 675 sites réellement implantés au 31 décembre dernier. Soit seulement 160 installations de plus par rapport au précédent bilan publié en septembre 2008.

Le déploiement du WiMax reste donc très modeste et est très inférieur aux engagements pris par les titulaires des autorisations attribuées en juillet 2006. Pas moins de 49 licences régionales avaient alors été accordées à des opérateurs et à des collectivités territoriales pour qu'ils fournissent du haut débit par voie hertzienne aux internautes inéligibles à l'ADSL.

Région par région, opérateur par opérateur, le rapport de l'ARCEP pointe les bons et les mauvais élèves. Formant une véritable duopole grâce à leurs multiples licences WiMax (surtout depuis les désengagement de HDRR et Maxtel), Bolloré Télécom et Altitude Wireless n'atteignent pourtant pas 15% des objectifs prévus. Avec respectivement 270 et 152 stations WiMax déployées, ils sont loin du compte.

A contrario, d'autres détenteurs de licence s'en sortent mieux. C'est par exemple le cas de NiverLan dans la Nièvre ou encore Nomotech dans le Morbihan. Les conseils généraux du Lot-et-Garonne et du Haut-Rhin ont eux aussi répondu à leurs obligations.

Pourquoi le WiMax est-il au point mort en France ? Le facteur principal évoqué de façon commune est le retard des équipements terminaux en termes de disponibilité et de maturité technologique. La version "e" de la norme 802.16 a en effet été préférée à la "d". Pourtant, cette explication est loin d'être la seule. La question de l'implantation des antennes - source de conflit et de crispation avec la population - a par exemple ralenti la vitesse des déploiements.

Sans oublier la question de la rentabilité. Entre les études de terrain, la construction des relais et des réseaux de desserte, le coût final par abonné est souvent trop élevé. Plombé par un modèle économique fragile, le WiMax suscite la crainte des opérateurs... voire même des collectivités. Quitte à consacrer un budget conséquent pour leur réseau haut-débit, certains ont ainsi préfèré miser sur les NRA-ZO ou subventionner les particuliers optant pour une offre satellite en mode bidirectionnel.

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