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L'année des contenus : 4 faits marquants pour les écrans en 2016

Les grandes manoeuvres se sont accélérées chez les diffuseurs et distributeurs de programmes cette année. Avec la conviction que les consommateurs seront prêts à payer pour du contenu qu'ils ne trouveront nulle part ailleurs.

L'année des contenus : 4 faits marquants pour les écrans en 2016
Yann Daoulas - modifié le 05/09/2019 à 17h10

Les derniers mois ont vu arriver de nouvelles offres Internet et mobiles dopées aux contenus exclusifs, avec le sport et les séries en tête de gondole. Marquée notamment par les coups à répétition de SFR, dont la stratégie commence à se préciser, et la refonte de la politique commerciale de Canal, l’année passée à posé les fondations d’une opposition frontale en Altice et Vivendi. Ce sur les bouquets TV comme sur la SVOD, en pleine ébullition avec, notamment, l’arrivée de nouvelles plates-formes.

Canal change - un peu - la donne

540.000 abonnés de moins sur les 12 mois clos le 30 novembre : pour endiguer l’hémorragie, une refonte en profondeur s’imposait. La solution choisie par la maison-mère Vivendi : casser les codes, en proposant pour la première fois Canal+ en version sans engagement, et en laissant les fournisseurs d’accès - Free et Orange - distribuer directement une partie de ses chaînes exclusives.

Si l’offre commerciale a bel et bien évolué, on ne peut pas non plus parler de bouleversement. La formule sans engagement tant attendue est réservée aux écrans mobiles, tandis que les abonnements sur 24 mois restent au centre de la nouvelle proposition. Et déploient fort logiquement les meilleurs tarifs : 39,90€/mois pour la formule Essentiel ciné-séries et 49,90€ pour le pack Essentiel Sport. Des offres en promotion jusqu'au 18 janvier, avec 15€/mois de réduction, à 24,90€ et 34,90€ respectivement.

Altice/SFR : la montée en puissance

Présentation de Molotov

La filiale de Vivendi voit fondre sur elle la marque au carré rouge. Celle-ci a passé à l’année à étoffer son offre télévisuelle et entend de plus en plus clairement remettre en cause le monopole de Canal sur le « premium ».

Premier coup d’éclat dès novembre 2015: l’acquisition des droits exclusifs de la Premier League, sacré coup de canif dans l’offre sportive made in Canal. Qui, de son côté, voyait son projet de distribution exclusive de BeIN Sport rejeté par l’Autorité de la Concurrence. Avec l’obtention du foot anglais, puis du championnat portugais, SFR met sur pied dès l’été un bouquet de chaînes réservé à ses abonnés, SFR Sport, et multiplie les accords pour l’étoffer (rugby, basket, athlétisme...).

Le groupe est d'ailleurs sur tous les fronts, s’activant aussi sur l’info (inauguration de BFM Paris) et sur le divertissement. L’automne a ainsi vu le lancement en grande pompe de la série Les Médicis pour valoriser l'offre SFR Play VOD illimitée (ex-Zive), et l'achat de nouvelles exclusivités sur les chaînes Discovery et NBCUniversal (Syfy, 13e Rue, E !). De quoi bâtir une offre multi-thématique susceptible de porter ses abonnements. Avec un pôle documentaires/découverte dans lequel le service Vodeo, interrompu au 31 décembre, aura peut-être un rôle à jouer, et surtout un nouveau bouquet cinéma-séries annoncé pour la mi-2017.

La SVOD muscle son jeu

Lancement du service video streaming d'Amazon

Du côté de la vidéo à la demande par abonnement, SFR se montre volontaire (90 millions d’euros d’investissements annoncés en création et acquisitions) mais part de loin face à la concurrence. Sur le front des séries, nerf de la guerre pour ces services, l’offre « SVOD » au carré rouge ne fait pas le poids face à Netflix, qui s'est récemment distingué avec le lancement d'une fonction téléchargement. CanalPlay reste aussi loin devant, et devrait profiter de son inclusion dans le pack Essentiel cinéma/séries pour regonfler mécaniquement son parc d'abonnés.

La bataille risque de se durcir en 2017 pour s’emparer d’un marché en pleine croissance (+182% en 2016, selon le CNC), alors que les offres OTT se multiplient (voir plus bas) et qu’un autre géant vient de débarquer sur la place : Amazon Prime Video, lancé en décembre, dispose en effet de la force de frappe financière et de l’empreinte globale suffisante pour produire à grand frais et amortir sans peine ses investissements. Une apparition qui coïncide avec la fin de VODD, plateforme française dédiée à la création indépendante, augurant d’un marché de moins en moins accommodant pour les petits acteurs.

Le boom des offres directes de streaming vidéo

Si la TV reste le mode d’accès privilégié des Français aux contenus vidéo, les diffuseurs misent de plus en plus sur les plates-formes dits « OTT » (over-the-top, non dépendants du fournisseur d’accès). La brèche ouverte par Netflix a confirmé l’appétence des consommateurs pour des services de vidéo directement accessibles depuis leur ordinateur ou leur smartphone. Et toujours visionnable sur TV grâce à un dispositif de transmission comme Apple TV ou Chromecast.

Présentation de Molotov

Les motivations sont variées. Il peut s’agir, tous simplement, d’une nouvelle fenêtre pour accroître le parc d’abonnés. C’est le cas d’OCS, le bouquet cinéma et séries d’Orange, parti du constat qu’un certain nombre de foyers ne reçoivent tout simplement pas la TV par Internet. Ou de SFR Sport, soucieux d’atteindre le plus grand nombre et de rentabiliser ses investissements, faute de disponibilité sur les box Orange, Bouygues et Free.

Il s’agit aussi de surfer sur les nouveaux usages, de plus en plus tournés vers la mobilité. Un axe fondateur pour Studio+, la plate-forme de séries premium en formats courts lancée cet automne par Vivendi et Canal+. Ou, pourquoi pas, de créer un nouveau modèle économique, illustré par Molotov. La plate-forme permet ainsi depuis juillet dernier d’accéder à l’ensemble des programmes TV sans passer par une box, avec un ensemble de fonctionnalités susceptibles de transformer l’expérience télévisuelle...

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