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Telecom Italia dans la tourmente ?

Vente d'Alice, valeur de l'action en chute libre, nationalisation de sa filiale bolivienne : le sort s'acharne contre l'opérateur historique italien. Etre opérateur historique n'est pas toujours une garantie suffisante pour tirer son épingle du jeu dans le secteur des télécoms. Alors que France Telecom et Telefonica poursuivent leur croissance, Telecom Italia traverse une période difficile.

François Le Gall - publié le 02/05/2008 à 17h57

Depuis plusieurs mois, la situation de la maison mère d'Alice se dégrade. Telecom Italia est au coeur de l'actualité bon gré mal gré. La valeur boursière de l'opérateur a chuté de près de 35% depuis le début de l'année à la Bourse de Milan.

Pourquoi le marché sanctionne-t-il Telecom Italia ? Depuis 2006, les nuages s'accumulent autour du géant italien. Il y avait même eu de la friture sur la ligne entre la direction de Telecom Italia et le gouvernement de Romano Prodi. En cause, la scission annoncée de la filiale mobile de Telecom Italia (TIM) pour éponger les dettes du groupe.

Au-delà des querelles politico-financières, c'est avant tout le manque de clarté et d'ambition que le marché sanctionne, semble-t-il. Telecom Italia n'a ainsi pas réussi à s'imposer en France, un marché pourtant crucial dans la stratégie européenne de Telecom Italia. La belle Alice n'a pas profité de la vente d'AOL France ou de Club Internet pour atteindre une taille critique, et suivre le dynamisme d'Orange, Neuf, Free ou Numericable.

"Telecom Italia n'a aucune ambition" déclare Nicola Nunziata, analyste chez JC & Associati. Alors que tous les FAI annoncent des milliards d'euros d'investissement, Telecom Italia se contenterait de 800 millions sur 3 ans pour moderniser son réseau de fibre optique. Rappelons à titre de comparaison que Free, 3ème opérateur français, a prévu un plan d'un milliard d'euros jusqu'à 2012.

Véritable relais de croissance, l'internationalisation est une stratégie essentielle pour les opérateurs historiques qui perdent du terrain dans leur pré carré national. Telecom Italia s'est certes tourné vers l'Allemagne (rachat d'AOL) et vers l'amérique latine (Brésil et Argentine notamment) mais les investissements consentis pèsent lourds alors que le groupe est déjà bien endetté.

Par ailleurs, justement en Amérique du Sud, le gouvernement bolivien vient de décréter hier la nationalisation du principal opérateur de télécommunications du pays, Entel, filiale de Telecom Italia. La Bolivie enfonçe un peu plus le clou en réclamant plusieurs millions de dollars de dédommagement, reprochant à l'opérateur transalpin la mauvaise qualité du service rendu et l'insuffisance de ses investissements.

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