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L'ICANN fait le pari de Paris pour sa 32ème édition

L'organisation décidant de l'attribution des noms de domaine pose sa tente pendant une semaine dans la ville lumière.L'ICANN, une association à but non lucratif qui officie depuis 1998, a notamment pour tâches d'allouer les adresses IP et de gérer les systèmes de serveurs racines.

Ronan B - modifié le 23/01/2020 à 12h10

Autant dire que cette association ne chôme pas, dans un monde où une adresse IP est attribuée à des millions de sites Internet, dont le million de .fr français et les 12 millions de .de de nos voisins germanophones.

L'une des trois réunions annuelles de cet organisme prend donc place jusqu'au 26 Juin. Y seront traités des sujets certes très techniques, mais d'une grande importance pour le futur du réseau des réseaux.

Tout d'abord, la question de l'indépendance de l'ICANN vis à vis de l'administration américaine se pose de manière de plus en plus forte : en 2009, le contrat les liant se terminera. L'administration souhaite le renouveler, ayant peur que des pays moins "libres" musèlent le Web, en interdisant par exemple certains noms de domaines appartenant à leur adversaires politiques. Le cas de la Chine est notamment évoqué.

Mais c'est peut-être la Chine, au contraire, qui provoque par son action l'émancipation de l'ICANN : puisque l'ICANN est trop lente, lourde et peut-être trop politisée, la Chine a notamment permis l'utilisation de caractères chinois dans les urls des adresses en .cn.

Cette action n'a peut-être pas plu à certains occidentaux, outrepassant les standards, mais elle est très appréciée sur le territoire de l'Empire du Milieu : écrire dans sa langue maternelle est bien plus agréable que de passer systématiquement par une langue tierce, l'anglais...

Mieux : ceux des chinois qui ne parlent pas anglais peuvent désormais comprendre les mots composant cette adresse internet. Et, pourquoi pas, l'on pourrait se prendre à rêver d'url accentuées pour le français.

Cette dissidence a réveillé la crainte que ne se forment plusieurs réseaux privés d'importance, en marge d'Internet, le réseau mondial le plus souvent utilisé : la seule solution passe par l'ouverture et la tolérance d'autres manières de penser le web, et c'est bien l'orientation prise aujourd'hui par l'ICANN.

Autre sujet de discussion, les nouvelles extensions génériques possibles. Ce ne sont pas les idées qui manquent à l'appel : du .car, .bank, .phone...

Le plus grand défi de l'ICANN ? Le successeur de Vint Cerf, Peter Dengate Thrush, aura fort à faire pour parvenir à évangéliser le monde pour le faire passer en IPv6. Pour l'instant, de rares FAI français ont fait cette démarche, dont Free et Nerim.

Orange a déjà fait des tests, mais ne leur a pas encore donné de suite. L'Europe demande à ce que les sites publics montrent l'exemple mais, au vu des coûts en comparaison de l'utilité immédiate de cette technologie, nombreux sont ceux qui se font tirer l'oreille.

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