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Le Conseil Général de la Charente défend son plan haut-débit

Le sénateur de la Charente et président du Conseil Général monte au créneau pour défendre son action et justifier le choix de la technologie WiFi pour couvrir les zones blanches.Annoncé en début d'année, le plan haut-débit du département de la Charente a fait couler de l'encre dans la presse locale et chez les habitants victimes de la fracture numérique. La critique récurrente concerne le choix de la technologie hertzienne, perçue comme rétrograde, peu fiable et moins performante que l'ADSL ou la fibre optique.

François Le Gall - modifié le 23/01/2020 à 12h10

Commençons par un rappel des faits. En janvier 2009, le CG16 annonce un plan visant à garantir une connexion 2 Mbits pour tous, et notamment pour les 5700 charentais inéligibles à l'ADSL. Après avoir lancé un appel d'offres, le Conseil Général choisit Alsatis, un opérateur toulousain spécialisé dans les réseaux WiFi et Wimax.

D'ici à l'été 2010, Alsatis a la responsabilité de construire et exploiter un réseau de 200 à 250 micro-antennes Wimax et Wi-Fi, installées sur des châteaux d’eau, des bâtiments publics, des pylônes du département. L'objectif est d'assurer une couverture de 100% des zones blanches et de 90% des zones grises (débit ADSL inférieur à 2Mbits).

Peu de temps après l'annonce du plan, une volée de critiques s'est abattue sur le CG16. Le quotidien La Charente Libre titrant d'ailleurs en février dernier "Le plan haut débit du département sur le gril". Certains estiment que le WiFi est "une technologie fragile et très dépendante des obstacles" et qu'il ne s'agit pas d'une "solution d'avenir contrairement à la fibre optique".

Michel Boutant, le président du CG16, contre-attaque dans une tribune en rappelant qu’en-dehors de zones urbaines denses, il n’y a pas, "à échelle significative de desserte généralisée d’habitat en milieu rural par la fibre optique". La raison ? Le coût exorbitant des travaux pour fibrer les campagnes. "Pour un département comme le nôtre c’est probablement 400 à 500 millions d’euros dont il est question" souligne le sénateur de la Charente. Le réseau hertzien nécessite, quant à lui, un investissement de 4,2 millions d’euros du côté du CG, et de 2,8 millions d'euros pour Alsatis (fonds propres).

Par ailleurs, Michel Boutant explique que les réseaux de collecte en fibre optique - qui structurent les délégations de service public d'autres départements - permettent de "dégrouper les centraux téléphoniques [...] mais n’ont jamais résorbé la moindre zone blanche ADSL". Les zones blanches y sont partout traitées de façon complémentaire par les technologies d’appoint comme le Wimax, le WIFI, le Satellite et le NRA Zone d’ombre.

Le NRA Zone d'ombre est également une pierre d'achoppement. Même France Télécom s'est publiquement étonné du choix du Wifi / WiMax. "La solution retenue ne va pas apporter une réponse satisfaisante aux besoins actuels de la population en terme de services et de tarifs" déclarait en mars dernier à La Charente Libre, Hubert Barthélémy, le directeur de France Télécom pour la région Limousin Poitou-Charentes.

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